Dysoralité sensorielle : quels produits pour prendre soins des mains ?

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Comment prendre soin de ses mains lorsqu’on souffre de dysoralité sensorielle ?

Protocole de désensibilisation

Le protocole de désensibilisation nécessite un minimum d’hygiène, à savoir un lavage de mains avant et après chaque massage dans notre cas. J’ai eu l’occasion d’en parler précédemment : à la fin de la journée, j’avais souvent les mains desséchées et la peau qui craquait sur les jointures des doigts. J’ai à présent trouvé la solution niveau savon : j’en ai testé une tripotée et le seul qui n’agresse pas ma peau est le Savon Surgras de Marseille Hypoallergénique Peaux Sensibles. Je l’achète désormais en quantités industrielles pour ne jamais en manquer et pour profiter de prix intéressants (car j’en passe un flacon de 1 L par semaine…). En parapharmacie, on peut facilement le voir à 6 € le litre. Après, Google Shopping est mon ami pour trouver la parapharmacie qui propose des remises non négligeables (meilleur prix payé à ce jour : 5,53 € le flacon de 1 L). Le soir, je m’enduis toujours les mains de crème, qui fonctionne décidément très bien et même mieux que d’autres crèmes de labos pharmaceutiques préconisées par ma dermato.

 

Doigts agressés

Les premiers temps, ma fille me mordait. L’orthophoniste m’avait prévenue et m’avait montré comment désincarcérer ses doigts en douceur (une petite pression sur les joues avec l’index et le pouce de sa main libre et les dents se desserrent). Ces morsures n’étaient pas volontaires, je pense que cela relevait du réflexe face aux sensations certainement désagréables que le massage pouvait provoquer. Il m’est donc arrivé d’avoir les doigts blessés, surtout à la base des ongles. De parcs en aires de jeux, j’ai dû ramasser des cochonneries qui ne m’ont pas fait passer loin du panaris bien répugnant. Et, même sans aller jusque-là, il était hors de question pour moi d’introduire mes doigts à moitié sanguinolents ou à moitié cicatrisés dans la bouche de ma fille. 

Moralité, j’ai acheté des doigtiers (des capotes de doigts, comme en ont les cuistots maladroits) que j’enfile en cas de blessure avant de masser la bouche de ma fille. Et j’ai mis au point un petit rituel en chanson : cela permet de rendre le massage un peu ludique, cela donne à l’enfant des indications sur sa durée et permet à la maman ou au papa de ne pas oublier des étapes. 

Au début, j’avais adapté la comptine « Un petit pouce qui danse » en « Un petit doit qui frotte » : très mauvaise idée, parce que quand ma fille a entendu la vraie chanson, plutôt que de plier et de tendre le pouce, elle s’est mise à se frotter les gencives. 

J’ai vite arrêté avant qu’elle ne devienne la risée de la crèche. J’ai finalement opté pour une chanson que personne de sa génération ne devrait jamais entendre : le générique des Petits Malins, que je regardais étant petite. Une réminiscence complètement hors sujet, qui m’est revenue, je ne sais pas trop comment, mais qui nous va bien.

 

Des ongles manucurés à la spartiate

Oui alors là, en ce moment, ma manucure bat sévèrement de l’aile. D’une, pour ne pas blesser la bouche ma fille, je suis obligée d’avoir les ongles coupés à ras, en permanence. De deux, j’ai temporairement mis mes vernis en attente. Compte tenu de la fréquence des massages, je me dis qu’introduire des doigts pleins de vernis dans sa bouche n’est pas l’idée du siècle, qu’elle risque d’être en première ligne pour absorber des produits potentiellement nocifs. Je ne porte donc plus de vernis pour le moment. Cela dit, pour les grandes occasions (Noël et mon anniversaire, le grand jeu quoi, il ne manque plus que les confettis), je porte du vernis bio. Je ne m’y connais absolument pas en cosmétologie et en ingrédients dangereux, mais dans ce contexte, je préfère jouer la carte du pas trop chimique : le vernis que j’ai, ne contient ni paraben, ni toluène, ni formol, ni colophane, ni phénoxyéthanol. Je ne sais pas si c’est suffisant, mais j’imagine que cela limite la casse.